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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/119

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plus belle perle du collier des khalifes équitables, Abou ’Inàn ; que Dieu le fasse prospérer et rende son armée victorieuse ! Ce dernier collège n’a point d’égal en étendue ni en élévation ; les habitants de l’Orient ne sauraient reproduire les ornements en plâtre qui s’y trouvent.

On fabrique à Neïçâboûr des étoffes de soie, telles que le nekh, le kemkhd (velours) et autres, que l’on exporte dans l’Inde. Dans cette ville se trouve l’ermitage du cheïkh, de l’imâm savant, du pôle (Alkothb), du dévot Kothb eddîn Anneïrâboùry, un des prédicateurs et des pieux imâms. Je logeai chez lui ; il me reçut très-bien et me traita avec considération. Je fus témoin de prodiges et de miracles merveilleux opérés par lui.


MIRACLE DE CE CHEÏKH.

J’avais acheté à Neïçâboûr un jeune esclave turc. Le cheïkh le vit avec moi et me dit : « Ce page ne te convient pas ; revends-le. " Je lui répondis : « C’est bien. » Et je revendis