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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/120

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l’esclave, le lendemain même, à un marchand. Puis je fis mes adieux au cheïkh et je partis. Lorsque je fus arrivé dans la ville de Besthàm, un de mes amis m’écrivit de Neïçàboûr et me raconta que l’esclave en question avait tué un enfant turc, et avait été tué en expiation de ce meurtre. Cela est un miracle évident de la part du cheïkh.

De Neïçâboûr je me rendis à Besthâm, qui a donné naissance au cheïkh, au célèbre contemplatif Abou Yézîd albesthâmy, dont on y voit le tombeau, renfermé sous le même dôme que le corps d’un des enfants de Dja’far Assâdik. On trouve encore à Besthâm le tombeau du vertueux cheïkh, de l’ami de Dieu, Abou’l Haçan alkharrakâny. Je logeai en cette ville dans l’ermitage du cheïkh Abou Yézîd albesthâmy. Je partis de Besthàm, par le chemin de Hendokhîr, pour Kondoûs et Baghlân, villages habités par des cheïkhs et des hommes de bien, et où se trouvent des jardins et des rivières. Nous logeâmes à Kondoûs près d’une rivière, sur les bords de la-