Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/150

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cou des timbales, et les trois autres sont munis de flûtes. Lorsqu’ils approchent d’une bourgade ou d’un terrain élevé, ces musicieus font retentir leurs timbales et leurs flûtes ; puis les timbales et les trompettes du corps d’armée se font entendre. Les chambellans ont à leur droite et à leur gauche des musiciens qui chantent à tour de rôle. L’on campe, iorsqu’arrive le moment du déjeuner.

Je voyageai pendant cinq jours en compagnie d’Alâ Almulc, et nous arrivâmes au siège de son gouvernement, c’est-à-dire à la ville de Lâhary (Larry-Bender), belle place située sur le rivage de l’Océan, et près de laquelle le fleuve du Sind se jette dans la mer. Deux mers ont donc leur confluent près d’elle ; elle possède un grand port, où abordent des gens du Yaman, du Fars, etc. Aussi ses contributions sont considérables et ses revenus importants. L’émir ’Alâ Almulc, dont il a été question, m’a raconté que le revenu de cette ville se montait à soixante lacs par an. Or, nous avons dit combien valait le lac. L’émir prélève là-dessus la moitié de la dixième