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partie. C’est sur ce pied-là que le sultan confie les provinces à ses préposés ; ils en retirent pour eux-mêmes la moitié de la dîme, ou le vingtième du revenu.


RÉCIT D’UNE CHOSE EXTRAORDINAIRE QUE J’AI VUE A L’EXTÉRIEUR DE CETTE VILLE.

Je montai un jour à cheval, en compagnie d’Alâ Almulc, et nous arrivâmes dans une plaine située à la distance de sept milles de Lâhary, et que l’on appelait Târnâ. Je vis là une quantité incalculable de pierres qui ressemblaient à des figures d’hommes et d’animaux ; beaucoup avaient subi des altérations, et les traits des objets qu’elles représentaient étaient effacés ; il n’y restait plus que la figure d’une tête ou d’un pied ou de quelque autre partie du corps. Parmi les pierres, il y en avait aussi qui représentaient des grains, tels que le blé, les pois chiches, les fèves, les lentilles. Il y avait là des traces d’un mur et des parois de maisons. Nous vîmes ensuite les vestiges d’une maison, où se trouvait une cellule construite en pierres de taille, au milieu de laquelle s’éle-