Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/331

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DE LA MORT QU’IL FIT DONNER À TROIS CENT CINQUANTE INDIVIDUS, DANS UN MÊME MOMENT.

Une fois le sultan avait destiné une portion de l’armée, commandée par le roi Yoûruf Boghrah, pour aller combattre les infidèles Hindous, sur des montagnes adjacentes au district de Dihly. Yoùçuf sortit, ainsi que la presque totalité de sa troupe ; mais une partie de ses soldats restèrent en arrière. Il écrivit au souverain, pour l’informer de cet événement, et celui-ci ordonna de parcourir la ville et de saisir tous les individus qu’on rencontrerait, parmi ceux qui étaient restés en arrière. On s’empara de trois cent cinquante de ceux-ci ; le monarque donna ordre de les tuer tous ; et il fut obéi.


DES TOURMENTS QU’IL A FAIT SUBIR AU CHEÏKH CHIHÂB EDDÎN, ET DE LA CONDAMNATION À MORT DE CE CHEÏKH.

Le cheïkh Chihâb eddîn était fils du cheïkh Aldjâm alkhorâçâny, dont l’aïeul avait donné son nom à la ville de Djâm, située dans le Khorâçân, comme nous l’avons déjà raconté. Chihâb eddîn était un des principaux cheïkhs, un des plus