Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/355

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gent, chevaux, éléphants, et le renvoya dans son royaume (le Bengale). Il expédia avec lui le fils de son frère, Ibrahim khân ; il convint avec Béhâdoûr Boûrah qu’ils posséderaient ledit royaume par égales moitiés ; que leurs noms figureraient ensemble sur les monnaies ; que la prière serait faite en leur nom commun, et que Ghiyâth eddîn enverrait son fils Mohammed, dit Berbâth, comme otage près du souverain de l’Inde.

Ghiyâth eddîn partit, et observa toutes les promesses qu’il avait faites ; seulement, il n’envoya pas son fils, comme il avait été stipulé. Il prétendit que ce dernier s’y était refusé, et, dans son discours, il blessa les convenances. Le souverain de l’Inde fit marcher au secours du fils de son frère, Ibrahim khân, des troupes dont le commandant était Doldji attatary. Elles combattirent Ghiyâth eddîn et le tuèrent ; elles le dépouillèrent de sa peau, qu’on rembourra de paille, et qu’on promena ensuite dans les provinces.