Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/406

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beau-frère, Cheref almolc, émîr bakht. Nous avons déjà parlé de ce personnage ; nous avons fait connaître l’histoire de sa fuite, de son arrestation dans le Sind et de son emprisonnement ; nous avons raconté les humiliations qu’il a endurées et les honneurs qui les ont suivies. Le monarque lui ordonna de rechercher ceux qui étaient du parti de Djélâl eddîn, et il laissa avec lui des jurisconsultes, afin qu’il jugeât d’après leurs décisions. Cette circonstance amena la condamnation à mort du cheïkh ’Aly alhaïdary, comme il a été dit plus haut.

Le juge Djelâl eddin s’étant enfui, alla se joindre à Nâssir eddîn, fils du roi Mell, à Daoulet Abâd, et s’enrôla parmi ses partisans. Le sultan se dirigea en personne contre eux ; ils étaient au nombre d’environ quarante mille, Afghans, Turcs, Indiens et esclaves ; ils jurèrent ensemble qu’ils ne prendraient point la fuite et qu’ils se battraient contre le souverain. Celui-ci commença le combat, et l’on n’éleva pas d’abord le parasol, insigne du sultan ; mais, dans l’ardeur de la bataille, on le hissa. Quand les rebelles le virent, ils furent interdits et fuirent d’une manière honteuse. Le fils