fils. On répand sur la sépulture des fruits secs, des noix de coco ; les hommes se rassemblent, on apporte des exemplaires du Korân, et ils lisent. Quand ils ont fini cette lecture, on sert le sirop dissous dans l’eau, dont le public boit ; puis on verse sur chacun de l’essence de roses en profusion. Enfin, on distribue le bétel, et les assistants se retirent.
Au matin du troisième jour depuis l’enterrement de cette petite fille, je sortis de bonne heure, suivant l’habitude en pareil cas, et préparai tout ce que je pus des choses susmentionnées. Je trouvai que le vizir avait déjà donné l’ordre de disposer tous ces objets, et qu’il avait fait élever une grande tente sur le tombeau. Étaient présents : le chambellan Chams eddîn alfoûchendjy, que nous rencontrâmes dans le Sind ; le kâdhi Nizhâm eddîn alcarouâny, et une multitude de personnes parmi les grands de la ville. Lorsque j’arrivai, lesdits personnages avaient déjà pris leurs places, le chambellan étant à leur tête, et ils lisaient le Korân. Je m’assis avec mes camarades tout à côté de la sépulture ; et, quand on eut fini de lire, les lecteurs du Ko-