me demanda de quel pays j’étais, et je répondis : « Du Maghreb. » Il reprit : « De la contrée d’Abdalmoûmin ? » et je répliquai affirmativement. Toutes les fois qu’il me disait une bonne parole, je lui baisais la main, ce que je fis jusqu’à sept fois. Il me revêtit d’une robe d’honneur, et je me retirai.
Toutes les personnes présentes se réunirent, et on leur servit un festin. A leur tête étaient : le grand kâdhi Sadr aldjihân Nâssir eddîn alkhârezmy, un des plus grands jurisconsultes ; le grand kàdhi des mamloûcs, Sadr aldjihân Camâl eddîn alghaznéouy ; ’Imàd almolc ’aridh almamâlic « inspecteur des mamloûcs » ; le roi Djélâl eddîn alkîdjy, ainsi qu’une troupe de chambellans et d’émîrs. Il y avait aussi à ce repas Khodhâouend Zàdeh Ghiyâth eddîn, fils de l’oncle paternel de Khodhâouend Zâdeh Kiouâm eddîn, juge à Termedh, qui était arrivé avec moi. Le sultan l’honorait beaucoup et l’appelait « mon frère » ; il était venu souvent de son pays (la Transoxane), pour rendre visite au