Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/64

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qu’après en avoir fait un monceau de ruines (Coran, ii, 261, etc.) ; il fit ensuite de même à Termedh. Cette ville fut dévastée, et elle n’est jamais redevenue florissante depuis lors ; mais on a bâti, à deux milles de là, une ville que l’on appelle aujourd’hui Termedh. Tenkîz massacra les habitants de Bâmiân, et la ruina de fond en comble, excepté le minaret de sa mosquée djâmi’. Il pardonna aux habitants de Bokhâra et de Samarkand ; puis il retourna dans l’Irâk. La puissance des Tatars ne cessa de faire des progrès, au point qu’ils entrèrent de vive force dans la capitale de l’islamisme et dans le séjour du khalifat, c’est-à-dire à Baghdâd, et qu’ils égorgèrent le khalife Mosta’cim Billah, l’Abbâcide.

Voici ce que dit Ibn Djozaï : « Notre cheïkh, le kâdhi des kâdhis, Abou’l Bérécât, fils du pèlerin (Ibn alhâddj) m’a fait le récit suivant : J’ai entendu dire ce qui suit au prédicateur Abou ’Abd Allah, fils de Réchîd : Je rencontrai à la Mecque Noûr eddîn, fils d’Azzeddjâdj, un des savants de l’Irâk, accompagné du fils de son frère. Nous conversâmes ensemble et il me dit : Il a péri dans la catastrophe