Alyàghi : « Notre maître veut que tu l’attendes un instant pour faire la prière, jusqu’à ce qu’il ait achevé ses ablutions. » L’imâm se leva et dit en persan : « Le namâz, c’est-à-dire, la prière, est-il pour Dieu ou pour Thermachîrîn ? » Puis il ordonna au moueddhin de réciter le second appel à la prière (ikâmah). Le sultan arriva lorsque l’on avait déjà terminé deux rec’ah ou génuflexions de la prière. Il fit les deux dernières rec’ah, derrière tout le monde, et cela dans l’endroit où les fidèles déposent leurs sandales, près de la porte de la mosquée ; après quoi, la prière publique fut achevée, et il accomplit seul les deux rec’ah qu’il avait passées. Puis il se leva, s’avança en riant vers Timàm, afin de lui prendre la main, et s’assit en face du mihrâb. Le cheïkh et iraâm était à son côté, et moi, j’étais à côté de i’imâm. Le prince me dit : « Quand tu seras retourné dans ton pays, racontes-y qu’un fakîr persan agit de la sorte avec le sultan des Turcs. »
Ce cheïkh prêchait les fidèles tous les vendredis ; il ordonnait au sultan d’agir conformément à la loi, et lui défendait