Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome I.djvu/357

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D'IBN KHALDOUN. 233

tout jugement, selon Ptolémée, s'appuie sur des indications fournies par la nature , tandis que , dans la géomancie , les indications n'existent que par convention'. ^

[En effet, Ptolémée s'est borné à traiter de nativités et de maria- P-^od. ges, qu'il regarde comme provenant des influences exercées sur le monde des éléments par les astres et par les positions des sphères. Les astrologues venus après lui s'occupèrent à découvrir les pensées (sécrètes du destin)^ à l'égard des choses sur lesquelles on les inter- rogeait; ils désignèrent la mansion de la sphère à laquelle on devait rapporter chaque question, et ils indiquèrent les jugements que l'on pouvait tirer de chaque mansion^. Chez eux, les mansions étaient les mêmes que chez Ptolémée. Or les pensées (secrètes dont il s'agit) n'appartiennent pas au monde des éléments, mais à l'âme (de l'uni- vers) ; aussi les influences stellaires, les positions des sphères n'en four- nissent aucune indication. Si encore les questions dont il s'agit ren- traient dans le domaine de l'astrologie, de sorte qu'on pût tâcher de les résoudre par des indications stellaires et par des positions de la sphère (cela suffirait à justifier les prétentions des astrologues); mais elles sont tout à fait en dehors de la classe des matières que l'astrologie devait naturellement traiter.

Les gens qui s'occupaient de la géomancie vinrent plus tard. Se détournant (de l'observation) des étoiles et des positions (des sphères

��' Le texte arabe des deux paragraphes qui suivent ne se trouve que dans un seul manuscrit , et il renferme évidemment plusieurs feules. Il remplace le passage suivant, que nous lisons dans les autres manuscrits et dans l'édition de Boulac : »i»_*!j «u^x^ cX-^A b^jjccuut Ltf'l «o>*j

ji.1 Or^V^î' c'est-à-dire, «mais cela n'est fondé que sur de simples présomptions et des notions hasardées, dont aucune ne peut servir d'argument. »

' Jelis oLàII ^\diLXi. Le mot »jlf°. Prolégomènes.

��pluriel de yv^ {pensée), paraîtêtreemployé par les astrologues et le devins pour dési- gner \à pensée secrète du destin. Les manus- crits de la Bibliothèque impériale, sup- plément arabe, n" 1122, logS, 1118, traitent de l'art de consulter le sort, ^LiJl ?r[v=»'. Ils renferment des tables au moyen desquelles on obtient une réponse à chaque question relative aux choses qui préoccupent l'esprit. L'expression ^LàJ[ 9- L-i&yil équivaut à iù^c^f ^[^j&.u.l

' Pour 0^1 tsUi, je lis caj«-J' '^^ 3o

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