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tation ' il fit commencer le travail; il n'eut cependant pas assez de P. 3 18. moyens pour accomplir son projet. On connaît ce qui se passa à ce sujet entre lui et Yahya Ibn Khaled le Barmekide ^. Cet exemple nous montre qu'une dynastie est quelquefois capable de bâtir ce qu'une autre dynastie est incapable de renverser; et, cependant, il est bien plus facile d'abattre que de construire. On voit par là quelle différence il y avait entre les deux empires. Voyez encore le Belat el-Oaélîd *, à Damas, la mosquée fondée à Cordoue par les Oméiades et le pont qui traverse la rivière de cette ville. Mentionnons encore l'aqueduc de Carthage, dont les arcades portent un conduit par le- quel passait l'eau. Indiquons aussi les anciens monuments de Cher- chel, en Mauritanie, et les pyramides d'Egypte, sans parler d'autres constructions qui se voient encore debout. Ces édifices montrent que les dynasties ne se ressemblent pas, les unes étant fortes et les autres faibles. Pour construire ces temples et ces monuments, les anciens employaient les secours de la mécanique et une Ibule d'ou- vriers*. On doit bien se garder d'adopter l'opinion du vulgaire, qui prétend que les hommes de ce temps-là avaient des corps et des membres beaucoup plus grands que les nôtres. Entre la taille des anciens et celle des modernes il y a bien moins de différence qu'entre les monuments laissés par les premiers et les édifices construits par les peuples de notre époque. La fausse idée que nous avons signalée a cependant donné naissance à bien des fables extravagantes : on a écrit, au sujet d'Ad, de Themoud, des Amalécites et des Cananéens ^ des histoires d'une fausseté insigne. Une des plus étranges est celle d'Og, fils d'Enac, l'un des Amalécites que les enfants d'Israël** com-
��' Pour iiS^, lisez J^Ujcs.
' Ibn Kbaldoun raconte cette anecdote dans le quatrième chapitre de la quatrième section de cet ouvrage. ( Voyez la seconde partie, p. 208 du texte arabe.)
' Peut-être une des nefs (i'-^ belat) dont se composait la grande mosquée de Damas, bâtie par le khalife Oméiade £1-
��Ouélîd. Selon noire auteur, les Arabes (bédouins) désignaient cette mosquée par le nom de Belat el-Ouélîd. (Voyez la se- conde partie, p. 226 du texte arabe.)
' Pour &Uv:>Ljj, lisez s-U^lj.
^ Ce nom ne se trouve ni dans l'édition de Boulac, ni dans les manuscrits C et D.
° Pour Ji^y^I, lisez J^\y^].
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