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392 PROLÉGOMÈNES

eu , à ce sujet, une opinion unanime, Vostad Ahou Ishac et l'imam el- Harémeïn , eux qui savaient ' si bien les doctrines basées sur l'accord général (des premiers musulmans) , se seraient bien gardés de les con- tredire. Il est vrai qu'El-Mazeri ^ et En-Newaouï^ ont essayé de réfuter l'imam el-Harémeïn, en s'appuyant sur le sens littéral des traditions dont nous avons déjà parlé. Dans les temps plus rapprochés de nous, quelques docteurs ont tâché de prouver (d'une autre manière, que l'existence de deux imams à la fois est illégale). Ils disent que chaque imam serait capable de contrarier les desseins de l'autre, et ils citent, à ce sujet, le passage du livre révélé, où Dieu a dit : S'il y avait dans les deux et sur la terre d'autres divinités que Dieu, certes, ils seraient ruinés. [Coran, sour. xxi, vers. 22.) L'appHcation de ce verset n'est pas juste; il renferme une preuve intelligible que Dieu présente à notre considération : voulant conduire les hommes à professer son unité, dogme auquel il a ordonné de croire, il leur offre une preuve fondée sur la raison et capable de fortifier leur conviction. Mais nous traitons ici de l'imamat, et nous cherchons un texte qui défende d'établir deux imams et qui puisse former une prohibition légale et absolue. Or un texte ne pourrait servir de preuve dans la question dont nous nous occupons, à moins d'être précédé d'une introduction ainsi conçue : Considérant que la multiplicité d'imams amène le mal, etc. Alors la preuve serait bonne , et la prohibition, légale , car nous devons nous abstenir de ce qui amène le mal.] P. 349. Les qualités requises dans un imam sont au nombre de quatre : le savoir, la probité, l'aptitude et l'usage des sens et des membres qui influent sur l'activité de l'esprit ou du corps. On a posé encore une cinquième condition, celle d'appartenir par la naissance à la tribu

Pour *^y»-fi, lisez *Jy*-(r- docteur du rite chaféite, se distingua par

Abou Abd Allah Mohammed el-Ma- la sainteté de sa vie et par son érudition,

zeri (natif de Mazzara, en Sicile) était tra- Il composa un grand nombre d'ouvrages,

ditionnisle et docteur du rite de Malek. H dont un, intitulé Tehdîb el-Ësmâ, a été

mourut à El-Mehdiya, dans la province publié par les soins de M. Wûstenfeld.

de Tunis, l'an 536 (ii4i de J. C). Sa mort eut lieu en 676 (1277-1278

Abou-Zékériva Yahya en-Newaouï, deJ. C).

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