Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome II.djvu/13

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D'IBN KHALDOUN. 5

tions du vizirattel qu'il existait autrefois dans les empires de l'Orient, et tel qu'il se maintient encore dans les pays de l'Occident. 2° Cor- respondre au nom du sultan avec ceux qui demeurent au loin', com- muniquant ainsi ses ordres aux personnes qui n'ont pas la facilité de s'approcher de lui. L'officier qui remplit ces fonctions c'est le secré- taire [kateh). 3° Faire rentrer les impôts , surveiller l'emploi des deniers publics et en tenir un registre exact et détaillé, afin d'empêcher le gaspillage. Celui qui est chargé de cette partie se nomme le trésorier- percepteur ^, fonctionnaire qui, de nos jours, porte en Orient le titre de vizir. k° Empêcher les solliciteurs d'obséder le sultan et de le déranger dans ses occupations sérieuses. La personne qui remplit ces fonctions s'intitule le chambellan^.

, Tout ce qui concerne le sultan (dans l'exercice de son autorité) rentre dans l'une ou l'autre de ces catégories, et tous les offices et P. 5. emplois qui peuvent exister dans un royaume ou sultanat y rentrent également. La chai-ge qui embrasse (dans ses attributions) tout ce qui dépend immédiatement du sultan est aussi la plus élevée, parce qu'elle * met celui qui l'exerce en rapport continuel avec lui; elle fait même quelquefois de la personne qui l'occupe l'associé du prince dans le gouvernement de l'empire. Au-dessous de celte charge se placent les emplois dont les attributions sont restreintes à l'administration d'une certaine classe d'hommes ou à la direction d'une certaine partie du service public : telles sont le commandement d'une frontière de l'empire, l'administration d'une des branches de l'impôt, l'inspection des marchés, celle des monnaies, et les autres offices institués pour un objet spécial. Comme chacun de ces emplois consiste en la direc- tion d'une seule classe d'alfaires, celui qui le remplit se trouve placé au-dessous des fonctionnaires dont les attributions sont plus étendues, et le rang qu'il occupe est subordonné au leur.

' Le texte porte «qui sont loin de lui l'impôt.» — 'Littéral. « maitrc de ia porte

quantaulieu elquantau temps (qLslJIj). » dont il a la garde. » Ce mot est évidemment de trop. ' Pour t_iàj\ , lisez lil.

  • A la lettre : « maître de l'argent et de

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