Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome II.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

178 PROLÉGOMÈNES

el-Djerrah', et Ahmed Ibn Hanbel l'a jugée de la même manière. Abou Codama^ a dit : « J'ai entendu Abou Osama^ s'exprimer en ces termes au sujet de la tradition des drapeaux, rapportée par Yezîd, sur l'autorité d'Ibrahîm : « Quand même Yezid me déclarerait, par un serment cinquante fois répété (qu'il tenait cette tradition d'Ibra- hîm), je ne le croirais pas. Reconnaît-on, dans cette tradition, la doctrine d'Ibrahîm.»* ou celle d'Alcama.»* ou celle d'Abd Allah .^ » El- i>. i55, Akili l'a insérée dans la liste de celles dont il regarde l'autorité comme faible, et Dehebi a déclaré nettement qu'elle n'est pas authentique.

Ibn Madja a reproduit une tradition qu'on fait remonter à Ali , et que Yacîn el-Eïdjli a rapportée d'après Ibrahim, qui l'aurait reçue de* Mohammed Ibn el-Hanefiya, qui l'aurait tenue de son grand-père'* par l'entremise de son père Ali. Yacîn raconte que le Prophète avait dit**: Le Mehdi sera un de nous autres qui sommes membres de la mai- ■ son [prophétique); Dieu le sanctifiera dans une nuit. Bien qu'lbn Maîn ait dit au sujet de Yacîn qu'il n'y avait rien à reprendre en lui, El- Bokhari a dit, du même personnage, que son autorité était sujette à discussion; or cette expression, dans la terminologie d'El-Bokhari, est équivalente à extrêmement faible. Ibn Adi a cité cette tradition de Yacîn el-Eïdjli, dans son Kamel, et Dehebi l'a insérée dans son Afizan ; mais il la signale pour la repousser. «On la connaît, dit (Dehebi), sous le nom de tradition de Yacîn. »

Taberani a reproduit, dans son Modjem moyen, une tradition que l'on fait remonter à Ali, qui aurait dit qu'il avait adressé au Pro- phète la question suivante : «0 Prophète de Dieu! le Mehdi sera- t-il des nôtres ou bien d'une autre famille ? » et que le Prophète lui

' Abou Sot'yan Ouekià Ibn El-Djerrah, il mourul l'an 201 (816-817 de J. C).

jurisconsulte et Iradllionniste , naquit à * Pour ^ , lisez ^^.

Koufa, étudia sous Abou Hanîfa, et mou- Le traditionniste veut dire de Mobam-

rut à Feid, entre Koufa et la Mecque, en med; mais Ibn el-Haiieûya, fils d'Ali,

l'an 197 (8 12-81 3 de J. C). n'était pas fils de Fatima, fille de Mobam-

' Abou Codaina Obeid Allab Ibn Saîd med. Ainsi le nom de grand-père signifie

mourut l'an 2^1 (855-856 de J. C). ici grand-père adoptif.

' Abou OsamaHammad, natif de Koufa; ' Après Jls, insérez JU'.

��ê

�� �