Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome II.djvu/187

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D'IBN KHALDOUN. 179

aurait répondu : Certainement il sera des nôtres. C^est par nous que Diea doit achever son ouvrage, de même qu'il l'a commencé par nous. C'est par nous que les hommes seront délivrés du polythéisme; c'est par notre moyen que Diea établira la concorde parmi eux, après qu'ils auront été en hostilité ouverte, de même que, par notre moyen, il a établi la concorde parmi eux après qu'ils ont été en hostilité [par suite) de [leur] polythéisme. Ali lui dit alors : « Seront -ils vrais croyants ou infidèles?" et le Prophète ré- pondit : L'an sera dans la tentation et l'autre sera infidèle. Le nom d'Abd Allah Ibn Lahîah^ se trouve dans Yisnad de cette tradition; mais l'au- torité de ce docteur est faible, et son caractère (comme radoteur) est bien connu. Amr Ibn Djaber el-Hadrami y est nommé aussi; mais son autorité est encore plus faible que celle d'Ibn Lahîah. Ahmed Ibn Hanbel a dit : « Il (Amr) a rapporté, sur l'autorité de (son père) Djaber, des choses inadmissibles. J'ai même appris qu'il avait l'ha- bitude de mentir. » — «Il n'est pas digne de foi, » dit Neçai, qui ajoute ensuite : « Quant à Ibn Labiah, c'était un vieux radoteur, dont l'intelligence était faible. Il disait qu'Ali était porté sur les nuages, et, quand il venait s'asseoir avec nous, il fixait ses yeux sur un nuage, et disait: « Voilà Ali qui vient de passer, porté sur ce nuage. »

Taberani a reproduit la tradition suivante comme provenant d'Ali, p. iSii. qui aurait raconté que le Prophète avait dit : Vers la fin des temps, il y aura de l'anarchie dans laquelle les hommes se trouveront pris ainsi que l'or est emjagé dans sa gangue. Ne dites pas de mal des gens de lu Syrie; mais blâmez-en les méchants, car il y aura, parmi les [gens de la Syrie), des Abdal ^. Bientôt le ciel enverra contre les gens de la Syrie un torrent qui les dispersera à un tel point que des renards n'auraient qu'à les atta- quer pour les vaincre. Alors sortira un membre de ma famille ayant avec lui trois drapeaux. On dit qu'ils seront [au nombre) de quinze mille aa plus, et de douze mille au moins, et leur cri de guerre sera : Tue! tue^l

��' Le cadi Abd Allah Ibn Laliîali , juris- consullc , tradilionnisle , et natif du Caire , mourut l'an 17^ (790-791 de J. C).

' Voyuï ci-devant, page 168, note 4.

��' Dans les manuscrits et dans l'édilion de Boulac, le mot c>-»î est répété deux fois seulement, ce qui est plus conforme au génie de la langue.

a3.

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