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laquelle le doigt du milieu dépasse l'index. Donc l'espace de temps (que le Prophète a voulu indiquer) sera la moitié de la septième partie de la semaine entière, c'est-à-dire cinq cents ans. Cette appréciation a pour confirmation une parole du Prophète : Dieu, a-t-il dit, ne sera pas incapable de donner à ce peuple un répit d'une demi-journée. Il en résulte qu'avant l'établissement de la religion (musulmane] le monde avait duré six ' mille cinq cents ans. Ouehb Ibn Monebbeh lui donna cinq mille six cents ans, c'est-à-dire pour le temps déjà écoulé. Selon Kâb et Ouehb, la durée totale du monde sera de six mille ans. » Soheïli fait ici les observations suivantes: «Les deux traditions (ci- tées plus haut) ne justifient en aucune façon l'assertion (de Taberi), laquelle est, du reste, en opposition avec les faits accomplis. La seconde, savoir, que Dieu ne sera pas incapable de donner à ce peuple un répit d'une demi-journée , ne nous oblige pas à nier que Dieu pourra ' ajouter quelque temps de plus à cette demi-journée; et la première, savoir. J'ai été envoyé au moment où nous étions, moi et l'heure, comme ces deux, indique seulement la proximité (de la fin du monde et de l'époque de sa mission), et qu'il n'y aura entre son temps et la der- nière heure du monde aucun autre prophète, aucune autre loi révélée que la sienne. » P. 181. Soheïli s'applique ensuite à déterminer la durée de la religion- par un autre moyen, dont l'exactitude ne pourra être constatée que par l'expérience. Il rassemble les lettres isolées qui se trouvent au commencement de plusieurs sourates du Coran, et en supprime celles qui ont déjà leurs représentatifs dans la liste. Il obtient ainsi quatorze lettres formant les groupes >«Ji, { Ja««« ;; , o^j, ijj-»-, »jJ. Pre- nant ensuite les valeurs numériques qu'on donne à ces lettres dans le calcul appelé fiiçab el-djomel^, il obtient (en les additionnant) la

' Les deux éditions, tous les manus- Irouve pas dans la traduction persane de

crits et la traduction turque portent *-«.<*• la Chronique, mais on sait que le tra-

«cinq. » Voyez cependant une indication ducteur, Belami, n'adonné qu'un abrégé

offerte par la Chronique de Tabari, traduite de l'original, du persan par M. Dubeux, vol. I, p. 3i. ^ Pour iso>.i!, lisez jiitl.

Le passage reproduit par Soheïli ne se ' Voyez la 1" partie, page 2/18.

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