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��PROLÉGOMÈNES

��L'aslre de Saturne a l'ait connaître celte indication ', et il a changé le roHge- clair, qui était (notre) salut. P. igi. (Il nous a donné) une calotte bleue en place de turban, et un tacher^ bleu en place de coi (Te.

En terminant, l'auteur dit :

Celte paronomasie a été achevée par un juif, qui sera crucifié auprès de la rivière de Fez, un jour de fêle'.

Jusqu'à ce que les gens de la campagne viennent à lui, et ma mort, ô peuple! (sera causée) par un flux abondant (de sang) *.

C'est un poëme d'environ cinq cents vers, renfermant des juge- ments astrologiques au sujet de l'empire des Almohades.

Un autre recueil de prédictions [melhama] se trouve aussi dans le Maghreb; il est rédigé en vers du mètre appelé motécareb et toutes les rimes se forment par la lettre b. Il contient des prédictions rela- tives aux Hafsides, famille almohade qui règne à Tunis. On l'attribue à Ibn el-Abbar. Voici ce que m'a dit, à ce sujet, le grand prédica- teur et cadi de Constantine, Abou Ali Ibn Badîs, un homme qui parlait toujours à bon escient et qui avait quelque teinture d'astro- logie : « 11 ne faut pas croire que cet Ibn el-Abbar fût le même que le célèbre tràditionniste et secrétaire d'Etat qu'El-Mostancer (le sultan

��ces vers de toutes les manières. De plus, les termes arabes eux-mêmes offrent de grandes difficultés, chacun d'eux ayant plusieurs significations différentes. En un mol, ces morceaux peuvent être com- parés à des quatrains de Noslradamus dont le texte aurait subi de graves altéra- tions. Bien que j'aie essayé de les traduire , je ne prétends pas avoir rendu le sens d'une manière claire et exacte.

' Je dois l'aire observer que l'auleur a écrit, par une espèce de licence poétique, L-oJLc pour LLil pour ëji-.ûl, etc.

^ Le tacher élail apparemment un petit

��■tùLe. , UL-v.^ pour 0^^^.

��bonnet de toile qui se mettait sous la ca- lotte. Ce mot n'existe ni en arabe ni en berber.

' On voit que le poëme attribué à ce juif se composait de quatrains dont trois hémistiches ont leurs rimes propres, tan- dis que le dernier a la rime générale. Pour les scander, il faut les prononcer à la ma- nière vulgaire.

  • Je traduis l'expression On fyi.Jl <Jx par

conjecture. L'édition de Boulac porte oLàJl, mot qui n'offre aucun sens. Peut- être devons-nous lire o^yiil Jx (« cause d'une élourderie).

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