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cette direction , on en se les faisant écrire par son précepteur, ou en les obtenant de lui déjà écrites [monaouela) , ou en se faisant donner par ce docteurune licence d'enseigner certaines traditions avec une atlestalion

��sont tenus de conformer leurs aciions. Le contenu de toutes les traditions qui rap- pellent les actes ou les paroles du Pro- phète est obligatoire quand les motifs de croire ' à leur authenticité prédomi- nent sur ceux qui les feraient rejeter. On doit donc s'appliquer avec un zèle sin- cère à parcourir la voie par laquelle on arrive à celte croyance. Il faut donc ap- prendre quel était le caractère de chaque rapporteur de traditions, sous le point de vue de la probité et de la bonne mé- luoire; connaissance qui se puise dans les renseignements fournis par les grands docteurs de la religion et nous donnant l'assurance que ces traditionnistes étaient des hommes de bien, d'un caractère irré- prochable et incapables de se tromper dans ce qu'ils rapportaient. Cela nous conduit à distinguer les traditions qu'il faut accep- ter de celles que nous devons rejeter. On doit savoir, de plus, le degré d'autorité qu'on accordait à chaque traditionniste, tant des Compagnons que de leurs dis- ciples, à connaître les indices au moyen desquels on avait établi entre eux ces dif- férences, et les circonstances et les traits qui les distinguaient individuellement. Ajou- tons que les isnuds varient de caractère : les uns sont continus (mottecel) et les autres m- /errom/)ui(moncateà).Ces derniers provien- nent de rapporteurs qui n'ont pas rencontré les traditionnisies sur l'autorité desquels ils enseignaient des liadilions. Les pre- miers se reconnaissent à l'absence de tout

��défaut qui pourrait affaiblir leur authen- ticité. La différence qui existe entre ces deux classes conduit à un double résultat, savoir, qu'il faut accepter les traditions du degré supérieur et rejeter celles du degré inférieur. Quant à celles de la classe inter- médiaire, les opiitions varient, selon qu'on accepte les jugements émis à cet égard par l'un ou par l'antre des grands docteurs. Les hommes versés dans la science des traditions font usage de termes techniques qu'ils sont convenus d'employer et qui servent à désigner les traditions selon leurs divers degrés d'authenticité. Tels sont le» mots: saines (sahîh), /«/ssaWes (l)acen)/ai- bks (dhaîf ) , relâchées (morcel ) , interrompues (moncateâ), réfraclaires (modhal), excep- tionnelles (chadd) , cxlraordinuires (gharîb) , etc. C'est sous ces divers titres qu'on a classé les traditions, avec l'indication de l'accordou du désaccord des docteurs à l'é- eard de leur authenticité. L'étuillant doit aussi examiner la voie par laquelle chaque traditionniste a reçu de son devancier le renseignement qu'il rapporte, c'est-à-dire si c'est en les lisant devant lui (pour y obtenir son approbation), ou, en les écri- vant sous sa dictée, ou en les obtenant de lui, déjà écrits, ou en se faisant donner une licence de les enseigner. Il est tenu , de plus, à connaître le degré d'autorité qui s'accordait à chaque (tradition), les di- verses opinions des docteurs à l'égard de l'accueil qu'on doit faire à ces récils, soit pour les accepter, soit pour les reje-

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