Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome II.djvu/479

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DFBN KHALDOUN.

��471.

��Bokhari [en signalant les cas dans lesqnels les auteurs ont passé trop légèrement sur les conditions requises pour l'authenticité des tradi- tions^].

Quelque temps après, on vit paraître des ouvrages traitant de la Sonna et encore plus étendus que celui d'El-Bokhari. Us eurent pour auteurs AbouDawoud es-Sidjistani^ Abou Eïça et-Termldi ^ et Abou Abd er-Rahman en-Neçaï*', qui visèrent à rassembler toutes les tradi- tions offrant les conditions nécessaires pour devenir des règles de conduite. Ils les choisirent parmi celles qui devaient le premier rang à l'excellence de leurs isnads et que l'on désigne par le terme saines, comme on le sait, et parmi celles des classes inférieures, c'est-à-dire les passables et les autres. Ils avaient l'intention de fournir ainsi des in- dications aux personnes qui cherchaient à bien régler leurs actions en se conformant aux usages et à la pratique du Prophète. Voilà les mos- p. ioo. neds (ou recueils authentiques) qui ont le plus d'autorité dans l'isla- misme et qui ont donné naissance à tous les autres recueils de tradi- tions touchant la Sonna (les gestes, actes et paroles de Mohammed).

[Les cinq ouvrages dont nous venons de parler® furent suivis de

��' Je lis L^_-tw5 à la place de L6.^Ja^y^.

  • Abou Dawoud mourut en 169 (775-

776 de J. C).

' Voy. 1" partie, p. 37.

  • Pour (jj^I, lisez (_5pLji.J|. (Voy.

ci-devant, p. i64-)

' Si nous ne savions pas par le Canmis que le mot tVoL..^ est un des pluriels de Q. À I.,.* [mosned], nous serions porté à croire qu'il eut pour forme, au singulier, le participe J,X--«, ou bien le nom iU.«^.

" Voici la traduction du passage de la rédaction primitive, celle des manuscrits C et D et de l'édition de Boulac.

"En efl'et, ceux-ci, malgré leur grand nombre, {consistent en malièresqui) peu- vent ordinairement se ramener à celles qui se trouvent dans les recueils dont nous

��venons de parler. La connaissance des con- ditions dont nous avons fait mention el de tous ces termes techniques forme la science des traditions. On a quelquefois traité à part Vahrogeant elïabrogé , dont on a fait ainsi une branche de connaissances sui (jeneris. 11 eu a été de même de la catégorie des traditions désignées par le terme gharib (extraordinaire) : on a com- posé là-dessus des ouvrages qui ont une grande réputation. Cela est arrivé aussi pom- les catégories intitulées homonymes (mokhtelef) et synonymes (moutelef). On a écrit un grand nombie de traités sur les sciences qui se rapportent aux traditions. Parmi les grands docteurs el maîtres dans cette partie, on dislingue surtout le Hakem Abou Abd Allah, dont les ouvrages sont

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