Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome III.djvu/153

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lem. On a généralement suivi la méthode (d’El-Kharezmi) et son traité sur les six problèmes de l’algèbre est un des meilleurs ouvrages composés sur la matière. Plusieurs auteurs, parmi les musulmans espagnols, ont écrit sur ce traité d’excellenlç commentaires, dont un des meilleurs est celui d’El-Corechi ’.

Nous avons appris qu’un des premiers mathématiciens de l’Orient a étendu le nombre des équations au delà de ces six espèces, qu’il l’a porté à plus de vingt et qu’il a découvert pour toutes ces espèces des procédés (de résolution) sûrs, fondés sur des démonstrations géométriques^. Dieu ajoute à ce qui est créé tout ce qu’il veut.

��Les transactions (commerciales et autres).

��P. 9<,.

��Cette branche de science consiste dans l’application du calcul aux transactions qui ont lieu dans la vie sédentaire*, telles que ventes et achats, mesurages de terrains, impôts et toutes les autres opérations dans lesquelles il se présente des nombres. On y emploie les deux branches du calcul, celle qui traite des inconnues et des connues [l'algèbre), et celle qui a pour objet les fractions, les nombres entiers, les racines, etc. [l’arithmétique). Si l’on a posé un très-grand nombre de problèmes relatifs à cette matière, cela a été dans le but de créer chez l’élève l’habitude de ces opérations et de le familiariser

��confondre ce Mohammed Ibn Mouça avec un autre astronome qui mourut en aBg (873 de J. C), et qui s’appelait Aboa Ojafer Mohammed Ibn Mouça Ibn Chaker. (Voyez le Dictionnaire biographique d’ibn Khal- likan, vol. III, de ma traduction. Voy. aussi ci-après, p. i4^.)

’ El-Corechi signifie le Coraîchitc. Le célèbre mathématicien El-Ca!asadi a porté ce titre, mais il était à peine venu au monde quand Ibn Kbaldoun écrivait.

’ « Nous connaissons maintenant l’ouvrage arabe qui contient cette extension de Prolëgomèncs. — m.

l’algèbre à laquelle Ibn Kbaldoun fait ici allusion. C’est l’algèbre d’Omar Alkhay- yàmi (El-Kheivami/.qui ajoute aux six problèmes de Mohammed Ben Mouça, c’est-à-dire aux équations du premier et du deuxième degré , les équations du troisième degré, dont il construit les racines géométriquement par les intersections de deux coniques.» (Wœpcke.) (Comparez l’Algèbre d’Omar Alkkayyùmî , traduit et accompagné d’extraits de manuscrits inidils , par F. Wœpcke, Paris, i85i.)

^ Littéral. « les transactions des villes.