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Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome III.djvu/182

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]66 PROLEGOMENES

sages qui traitaient de l'autre art (la magie). Ibn el-Aouwam ' fit un abrégé de ce livre, en se conformant au plan (que les musulmans avaient adopté), et dès lors fautre branche de cet art^ (c'est-à-dire la magie) tomba dans l'oubli. Maslema^ en a cependant reproduit, dans ses écrits, les principaux problèmes, ainsi que nous l'indiquerons dans le chapili'e où nous parlerons de la magie.

Les modernes ont composé beaucoup d'ouvrages sur l'agriculture , mais ils se sont bornés à parler de la mise en terre, du traitement P. 12 1. des plantes, des moyens qu'il faut employer pour les garantir contre les maladies et les accidents qui nuisent à leur croissance, etc.

On trouve de ces livres partout.

La métaphysique (El-ilaliiya).

Les personnes qui cultivent cette science disent qu'elle a pour ob- jet l'existence (ou fêtre) absolue. Elle traite d'abord de ce qui est com- mun aux êtres tant corporels que spirituels, c'est-à-dire des qaiddités, de l'unité, de la pluralité, de la nécessité, de la possibilité, etc. puis elle examine les principes d'où dérivent les êtres, principes qui sont spirituels; ensuite elle cherche comment les êtres émanent de ces principes et dans quel ordre ils se présentent. Après cela, elle s'occupe des circonstances dans lesquelles l'âme se trouve lorsqu'elle a quitté le corps et est retournée à son origine. A les entendre, c'est une noble science qui procure la connaissance de l'être tel qu'il est, ce qui, selon leur opinion, est la source de la félicité suprême. Plus loin, nous réfuterons ces opinions.

La métaphysique tient, dans l'ordre que ces personnes ont assigné aux sciences, une place qui suit immédiatement celle de la physique,

' Ibn el-Aouwam vivait dans le vi' quieri. M. Clément Muilel vient de publier

siècle de l'hégire. Son traité d'agriculture le premier volume d'une traduction fran-

( texte arabe e( traduction espagnole], for- çaise de cet ouvrage. manl deux volumes in-folio, parut à Ma- ' Le mot j est de trop,

drid. en i8oa , par les soins de J. A. Ban- ' Voy. ci-après, p. 172.

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