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DIBN KHALDOUN. 165

��L'agricullure. ►*• "»o.

L'agriculture, branche de la physique, est un art qui a pour objet les plantes, en tant qu'on peut employer dos moyens pour les faire pousser et croître; moyens qui consistent en arrosages, en soins assidus, en améliorations des terrains, [dans le choix des saisons convenables'] et dans l'application régulière des moyens qui les fassent prospérer et arriver à la perfection.

Les anciens s'appliquaient beaucoup à l'agriculture et étudiaient les plantes sous le point de vue le plus général; ils s'occupaient de leur mise en terre, de leur multiplication, de leurs vertus, de leurs esprits (c'est-à-dire des esprits qui présidaient à leur croissance) et de la correspondance de ces (esprits) avec ceux des astres et de certains temples; connaissances qui s'employaient dans l'art de la magie. Ce fut pour ce motif que les anciens attachaient une si grande impor- tance à l'agriculture.

Le livre dont on attribue la composition aux savants du peuple nabatéen, celui qui a poiu- titre Y Agriculture nabatéenne et qui fut un des ouvrages des Grecs que l'on traduisit (en arabe), renferme une foule de renseignements (touchant ces matières); mais les musulmans en ayant pris connaissance , et sachant que la porte de la magie était fermée pour eux et que l'étude de cet art leur était défendue, se bor- nèrent à en accepter la partie qui traitait des plantes sous le point de vue de leur mise en terre, des soins qu'on doit leur donner et de ce qui se présente dans de pareils cas; aussi rejetèrent-ils les pas-

le Prophète. Quelques jours après le Moliammed, Dieu lui-même a dit (Coron,

même Arabe vint lui annoncer que son sour. xvi, vers. 71): Il y a dans lai (le

frère allait plus mal. «Qu'il avale du miel) un remède pour les hommes. * Le miel

miel, » fut encore la réponse. L'Arabe re- fut encore administré, et le malade finil

vint le trouver une troisième fois, en dé- par guérir.

clarant que le ventre du malade était tou- ' Littéral. • dans la bonté de la sai-

jours dérangé et que le miel n'y faisait son. » Ces mots sont omis dans les manus-

rien. «Son ventre en a menti, répliqua crits C et D et dans l'édition de Boulac.

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