Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome III.djvu/222

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les autres à l'alphabet nommé jU«Jl ^j [rechm el-ghobar). Le second tableau a la forme d'un parallélogramme partagé en plusieurs milliers de cases, dont environ la moitié contient des chiffres, des lettres ou des sigles.

Croyant enfin posséder l'instrument que j'avais souhaité, je repris le texte d'Ibn Khaldoun et je commençai à l'étudier et à faire l'opération qu'il décrit. Je reconnus bientôt que ces tableaux ne fournissaient pas les résultats indiqués par notre auteur. Ayant alors conçu des doutes sur l'exactitude de la zaïrdjal el-Aalem, et ayant confronté le parallélogramme avec la description déjà insérée dans ces Prolégomènes, je m'a- perçus qu'au lieu de contenir 55 x i3) r^yaoô cases, il n'en renfermait que 55 x i28i=:7o4o; trois colonnes, de cin- quante-cinq cases chacune, y manquaient.

Cette découverte m'ôta l'espoir de pouvoir accomplir ma tâche, car, évidemment, je n'avais pas le même tableau auquel Ibn Khaldoun avait appliqué son procédé; d'ailleurs, les ma- nuscrits et les éditions imprimées ne s'accordent pas toujours dans la reproduction des nombreux chiffres et sigles cabalis- tiques qui se rencontrent dans ce traité. Toutes les incorrec- tions que je viens de signaler, la complication des procédés, l'obscurité répandue à dessein sur les passages les plus im- portants flu texte, et surtout l'absence d'un bon exemplaire des tables, me décidèrent enfin à discontinuer un travail qui ne pouvait offrir un résultat satisfaisant. Je le fis avec d'autant moins de regret que le sujet lui-même n'a aucune impor- tance réelle ou scientifique, et qu'Es-Sibti , en imaginant son procédé, n'a probablement eu pour but que d'abuser de la crédulité de ses lecteurs.

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