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Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome III.djvu/258

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242 PROLEGOMENES

franchement les doctrines transmises à ieur sujet par les grands maîtres dans cet art; mais c'est là une concession dont l'esprit n'est nullement satisfait. Dans la seconde, on a recours à des conjectures et à l'expérieuce : on compare chacun de ces astres avec un des grands luminaires dont la nature et l'influence sont évidentes et bien connues'; on examine ensuite si la vertu et le tempérament de cet astre augmentent en force lorsqu'il est en conjonction (avec le soleil), et l'on s'aperçoit ainsi si l'astre, par sa nature, s'accorde (avec le soleil) ou s'il perd sa lorce; dès lors, on a reconnu les (influences qui sont) contraires à celle (de l'astre). Ayant ainsi découvert les vertus de chaque astre observé isolément, on sait quelles seront les vertus des astres réunis. Pour y parvenir, on les étudie quand ils sont en trine aspect, en quadrature, etc. Les connaissances qu'on acquiert ainsi dérivent (de celle) des natures des (douze) signes comparées avec celles du grand luminaire. C'est ainsi qu'on parvient à connaître les vertus de tous les astres. Qu'ils influent sur l'atmosphère, c'est une chose évidente, et le mélange de ces influences avec l'atmosphère réagit sur tout ce qui est au-dessous en fait d'êtres qui ont eu une nais- sance. Les gouttes de sperme et les germes tirent de là leurs ca- ractères particuliers et deviennent des états^ pour les corps qui doi- vent s'en former, ainsi que pour les âmes qui se rattacheront à ces corps, qui y entreront par infusion et leur devront la plénitude de leur existence. Ces gouttes et germes sont aussi des états pour tout ce qui est accessoire aux âmes et aux corps, puisque leur caractère essentiel reparaît dans les êtres auxquels ils donnent naissance. » Il dit plus loin : « C'est là mon opinion personnelle, mais je ne la donne nullement pour certaine. (L'influence des astres) ne procède pas d'un décret divin, » — l'auteur veut dire de la prédestination (de Dieu); — « elle consiste uniquement en une réunion de ces influences naturelles qui sont les causes des événements. Le décret divin est antérieur à I'. 3j3. toute chose. » Telle est, en somme, la doctrine de Ptoicmée et de ses

' Il faut lire Ui^ , avec l'éclilion de ' Le mol élat[^\^] paraît signifier ici

Boulac et les manuscrits C cl D. berceau, matrice.

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