D'IBN KIIALDOUN.
��249
��J'ignore ce que c'est que le gain ', à moins qu'il ne provienne de ventes et d'achats.
Mes croyances et ma religion sont celles du temps où les hommes vivaient dans la sainteté;
(A l'époque) où il n'y avait ni chapitres, ni (premiers) principes, ni contro- verse, ni examen.
(La doctrine) des premiers musulmans est celle que je suis*; et quelle ex- cellente doctrine à suivre!
Vous les connaissez par leurs actes. Dans ce temps-là , la folie ' (philosophique) n'existait pas.
Toi, le grand docteur acharile * de l'époque I sache que les docteurs qui m'ins- truisent sont l'été et l'hiver (c'est-à-dire l'expérience des années).
A ceux qui me font du mal, je le leur rends; la rétribution du bien, c'est le bien.
Si j'obéis (au Seigneur), j'obtiendrai le bonheur; si je lui désobéis, j'aurai de l'espoir (dans la miséricorde divine).
Je me soumets à l'aulorilé de ce créateur à qui obéissent le ciel et la terre.
Ce ne sont pas vos pages écrites (qui décident les événements), mais la déci- sion de Dieu et sa prédestination.
Si Ei-Achari apprenait ce que disent ceux qui prétendent suivre sa doctrine,
11 répondrait : • Allez dire à ces gens-là que je repousse les opinions qu'ils énoncent. »
La permulnlion des métaux est impossible. — La pierre philosophale' ne saurait p. ug. exister. — L'élude de l'alchimie est pernicieuse.
Parmi les hommes qui sont trop paresseux pour se livrer au tra- vail dans le but de gagner leur vie, il y en a beaucoup qui se laissent
��' Dans la tliéologiescolaslique,leterine keib {gain, acquisition) s'emploie pour dé- signer l'acte qui a pour ré.sultat d'allircr à l'homme un avantage on d'éloigner de lui un mal. Selon les scola^tiques, on ne peut pas dire d'im a<lc de Dieu que c'est un kesb, puisque Dieu esl bien au-dessus de la nécessité de s'attirer un avantage ou d'éloigner de lui-même un mal.
' Je lis U-^i^I • , avec l'édition de Bou- Prolégomènes. — iii.
��lac et la traduction turque, qui reproduit le texte arabe de ce morceau.
' Pour -IwJI, lisez *î j-jJI , avec l'é- dition de Boulac et la traduction turque.
- Les acharites étaient les scolastiques
de l'islamisme orlhocioxe.
'Dans ce ciiapilre, l'auteur emploie le terme alkîmia pour désigner tantôt le grand œuvre, la pierre philosophale, et tantôt l'art de l'alchimie.
3]
�� �