Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome III.djvu/285

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DIBN KHALDOUN. 269

cation des difTicultés qui pourraient les arrêter, et rendre un service à ceux qui en sont dignes. En expliquant les ouvrages consacrés aux sciences intellectuelles et aux sciences traditionnelles (fondées sur la foi), ons'est proposé ce but, qui, en réalité, est très-noble.

3° ' Des erreurs et des fautes se trouvent dans les écrits d'un ancien dont le haut mérite est généralement reconnu, et dont la réputation, comme auteur instructif, est très-répandue. On constate ces fautes P. j46. par des preuves claires et incontestables, et on désire faire parvenir ces rectifications à la postérité; car on sait combien il est difficile d'ex- tirper les fausses opinions qu'un ouvrage important aura répandues dans le monde depuis plusieurs .siècles, et qui proviennent d'un au- teur renommé dont l'érudition est regardée comme infaillible. On compose sur cette matière un livre qui fournit aux lecteurs l'indica- tion de ces erreurs.

4° Une science est incomplète parce qu'on y a négligé certains problèmes ou omis une des sections dont le nombre se trouve déter- miné par l'objet même de cette science. Un lecteur, s'apercevant de la lacune, entreprend de la faire disparaître en y insérant ce qui manquait. Il complète ainsi cette science dans toutes ses parties, en expose tous les problèmes et n'y laisse rien d'imparfait.

5' Si les questions dont une science s'occupe sont présentées sans ordre et sans être classées par chapitres, un lecteur pourra entre- prendre de les ranger convenablement et de mettre chaque problème à la place qu'il doit occuper. Le texte du Modaouena ^, tel qu'Ibn ^ el-Cacem l'avait transmis à Sahnoun, et celui de YOtbiya, tel qu'El- Otbi l'avait enseigné après l'avoir appris des disciples de Malek, pré- sentent ce genre de défaut*. Comme on avait remarqué dans ces livres que beaucoup de questions de droit se trouvaient sous des titres qui ne leur convenaient pas, Ibn Abi Zeïd entreprit de mettre en ordre le texte du Modaouena. Celui de YOtbiya est resté dans son désordre primitif, et ofl're sous chaque titre des questions qui devaient

' Pour IjJlj'^, li.sez l^L».. ' Pour ,jJ, lisez ,^vj'-

' Voyez la i" partie, inlrod. p. XXII. ' Voyez ci-devani, p. i6.

�� �