Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome III.djvu/329

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DIBN KHALDOUN.

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��toutes les (messes de la syntaxe désinentielle qui se rencontrent dans le texte du Coran; il les classe par ciiapitres et par sections, d'après leurs principes ioudamentaux, et les expose dans un ordre régidier. L'abondance de notions scientifiques offertes par ce traité fait voir que l'auteur était profondément versé dans son art et qu'il en pos- sédait une connaissance parfaite. Il a marché, autant que je puis en juger, sur les pas de ceux d'entre les grammairiens de IVIosul qui ' avaient accepté la doctrine d'Ibn Djiimi "^ et suivi le plan adopté par ce savant dans l'enseignement de son art. Le savoir déployé par Ibn Hi- cbam est vraiment admirable, et montre qu'il possédait parfaitement son sujet et qu'il était très-habile. Dieu ajoaie aux choses créées autant qu'il veut. {Coran, sour. xxxv, vers, i .)

La lexicologie.

La lexicologie [logha) sert à expliquer le sens des mois institués' (pour représenter des idées). Lorsque la faculté de s'exprimer cor- rectement en arabe se fut affaiblie en ce qui regarde l'emploi des motions, c'est-à-dire de ce que les grammairiens appellent eïrab (la syntaxe désinentielle), et lors(jii'on eut établi, pour le maintien de cet emploi, les règles dont nous avons parlé, le langage des Ai'abes

��l'homme inlelligentj. L'autre, auquel il donna le litre iVEl-Eïrab an Caouaîd el- Eïrab (exposition des règles fondamenlales de la syntaxe des désinences), est beaucoup moins étendu. M. de Sacy a publié plu- sieurs chapitres de celui-ci dans son An- lliologie grammaticale arabe. Le Moghni jouit encore d'une grande réputation , bien qu'il offre comme exemples beaucoup de vers qu'il est impossible de comprendre sans un commentaire. Le polygraphe So- youti a remédié à ce défaut en composant son Charch chawahed el-Moghni (explica- tion des exemples cités dans le Moghni j. Prolégomènes. — ut.

��' J'insère le mot ^^oJt après J>->jll. Cette correction est justifiée par l'édilion de Boulac.

' Voyez ci-devant, p. a'^S.

^ Le mot 2^j signifie poser. Les philo- logues arabes disent que les mots ont été potéf pour exprimer les idées. Je rends ce verbe par instituer. Bossuet a dit, dans son Traité de logique, liv. I, chap. ni : ■ L'idée représente naturellement son objet, et le terme (le représente) seulement par ins- titution, c'est-à-dire parce que les hommes en sont convenus. >

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