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commençants; ce que firent Zamakhcheri ' dans son Mofassel (capi- tulaire) et Ibn el-Hadjeb- d-àns son^ Mocaddema (introduction). Quel- ques-uns mirent en vers les règles de la grammaire; Ibn Malek, par exemple, à qui nous devons ï'Ardjouza tel-Kobra (le grand traité ver- sifié) et YArdjouza tes-Soghra. (le petit traité versifié), et Ibn Moti, qui composa YArdjouza lel-Alfiya (le traité composé de mille vers) *.

En somme, les ouvrages sur la grammaire sont tellement nom- breux, qu'on ne saurait les indiquer tous. Les systèmes d'après lesquels on enseigne cet art diffèrent les uns des autres; celui des grammairiens postérieurs ne s'accordait pas avec celui de leurs pré- décesseurs, et ceux des écoles de Koufa, de Basra, de Baghdad et de FEspagne offraient beaucoup de points de dissemblance.

La décadence de la civilisation, fait dont nous sommes les té- moins, avait tellement précipité le déclin des sciences et des arts, qu'il semblait nous annoncer la perte prochaine de fart grammatical; mais, dans ces derniers temps, il nous est arrivé ici, dans le Maghreb, un p. 283. recueil venu de f Egypte et attribué à Djemal ed-Dîn Ibn Hicham ^, im des grands savants de ce pays. Cet ouvrage renferme toutes les règles de la syntaxe désinenlielle; il les indique d'une manière som- maire, tout en fournissant les détails les plus essentiels; il traite des particules, des propositions et des termes dont la proposition se compose, mais il omet les nombreuses redites qui se présentaient dans les divers chapitres de la grammaire (tels que ses devanciers les avaient rédigés). Ce traité a pour titre El-Moghni fit Eïrab [livre qui suffit pour Vétude delà syntaxe désinentielle). L'auteur y indique

' Voyez la r* partie, p. a3. sien. (Voyez la i" partie, Introduction,

' Voyez ci-devant, p. 34- p- xx.) Les exemplaires de XAlfiya d'Ibn

' Il faut insérer *J après jù»jJLlt. Moti sont devenus fort rares.

' Yahya Ibn Moti, membre de la tribu '" Voyez ci-devant, p. 273.

des Zouaoua, en Kabylie, cl auteur de Ici, par un défaut d'attention, notre

plusieurs traités de grammaire, mourut auteur fait de deux ouvrages un seul :

auCaire en 6a8 (ia3o-ia3i de J. C). Son Ibn Ilichniu nous a laissé deux traités

Alfiya jouissait d'une grande réputation de grammaire, dont le plus important est

jusqu'à ce qu'Ibn Malek eut composé le intitulé Mojjhni 'ILebîb (ce qui sudit à

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