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��PROLÉGOMÈNES
��à double entente, ils les y ont fait entrer, ainsi que les termes tech- niques dont on se sert dans les écoles. Celui qui s'occupe d'étudier la littérature a donc besoin de connaître ces termes, afin,de pouvoir en apprécier la valeur quand il les rencontre. P. 196. Nous avons entendu dire à nos professeurs, dr<ns leurs cours d'en- seignement, que cette science s'appuyait sur quatre recueils : YAdeb el-Kateb (notions littéraires à l'usage des secrétaires-rédacteurs) d'ibn Coteïba', le iCa me/ (parfait) d'El-Mobarred ^, le Beïyan oaa't-Tebyan (l'exposition et l'indication) d'El-Djabed' et les Newader (notions ciu'ieuses) d'Abou Ali '1-Cali *, le Baghdadien. Les autres ouvrages sur le même sujet ne sont que des imitations et des développements de ceux-ci; les savants des derniers siècles en ont composé un très- grand nombre.
Dans les premiers temps de l'islanjisme, le chant formait une des branches de la littérature, parce qu'il était un accessoire de la poésie, en ce sens qu'il servait à la modider. Sous la dynastie des Abbacides, les secrétaires-rédacteurs, et ceux d'entre les gens comme il faut qui se distinguaient par leurs talents, cultivaient le chant, tant ils dési- raient se familiariser avec la marche de la phrase poétique et avec les divers genres de poésie. Leur attachement à cette pratique ne portait alors aucune atteinte ni à leur réputation comme hommes de bien ni à leur dignité.
Le cadi Abou'l-Fcredj el-Ispahani*, écrivain dont personne n'ignore le grand mérite, est l'auteur du Kiiab el-Aghani (livre des chansons), ouvrage dans lequel il a rassemblé beaucoup d'anecdotes concernant
��' Abd Allah Ibn Moslem IbnCoteiba, l'auteur de l'Adeb el-Kaleh et du Kilah al- Mtiaref, mourut en l'an 270 (884 de J. C).
' Abou '1-Abbâs Mohammed Ibn Yezîd el-Mobarred . célèbre philologui', mourut à Baghdad, vers l'an a86 (899 de J. C).
' Vo\ez ci-devanl, p. 370.
- Abou Ali Somaîl Ibn al-Cacemel-Cali ,
natif de Diar Bekr, jouissait d'une haute
��réputation comme philologue. Il passa quelque temps à Baghdad et mourut à Cor- doue, en Espagne, l'an 356 (967 de J. C). ' Abou 'l-Feredj Ali Ibn elHoceïn el- Ispahani, l'auteur du Kilab el-Aghani, mourut à Baghdad, l'an 356 (967 de J. C). Il portait le titre de Itateb [scribe) , mais rien n'indique qu'il ait jamais rempli les fonctions de cadi.
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