Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome III.djvu/434

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418 PROLEGOMENES

p. 378. saires, et vous savez que ma parole est frappante de vérité. A d'autres nous avons donné comme rétribution une partie de nos possessions, et cela est resté inscrit au fond de (leur) cœur'. D'autres, se trouvant dans le besoin, sont venus nous trouver et obtenir de notre magnanimité une abondance de dons. D'autres avaient été insolents à notre égard ^ et nous faisaient du mal ^, mais nous le subissions* jusqu'à ce que leurs préoccupations se dissipassent. Ils renonçaient (quelquefois) à leurs viles (tentatives) que nous regardions comme des actes de folie^, mais parfois ils se faisaient bien redouter. Un autre, simple serviteur" d'un homme puissant, se plaignait de ce qu'on lui avait fermé la porte de la skîfa où se passaient nos délibérations; nous l'en avions renvoyé, et il deman- dait à y rentrer malgré le maître d'El-Baleki* et malgré Dîab^. Et cependant nous avions toujours essayé de les exalter, et jamais nous n'avions posé de voiles sur nos figures afin de leur faire une trahison. Nous avons su défendre comme

P. 379. un parc réservé le territoire de Tarchîch '", et cela en risquant (nos) chevaux et notre cou. (Nous avons défendu) une plaine dans les Etats qui avaient échappé à la domination de leur souverain, lui qui avait (cependant) des dents (pour se faire respecter)'^; (nous l'avons défendue) au moyen de la résistance offerte par quelques chefs de notre tribu, les Béni Kaab . Leur appui nous suffisait quand il fallait résister aux coalitions de nos ennemis, et notre aide les délivrait des entraves que les vicissitudes de la fortune leur imposaient. (Cela continua) jusqu'à ce que '* ceux d'entre eux qui ne possédaient pas un seul agneau'^ se trouvassent

' Je lis (_>Uf\-^^t »^ (J. *'v^, avec ' Lisez <_jLj3. 11 s'agit du célèbre chef

l'édilion turque et en adoptant une va- arabe, Dîab Ibn Ghanein. (Voy. Hist. des

riante fournie par l'édilion de Boulac. Berbers, t. I".)

' Lisez vLkj. '° Tarchîch ou Tarsusest un des nom»

' Je lis ï^j,avecle texte fourni par le que les Arabes donnaient à la ville de

traducteur lurc et par l'édition de Boulac. Tunis. (Voy. Bekri, Descript. de l'Afrique.

' Je lis «U^; fédilion de Boulac page 91 du tirage à pari.) et le texte du traducteur lurc portent " C'esl par conjecture que je donne au

ïL^Lp^Jb. uiol \suyM la significalion de chevaux.

' J'adopte la leçon U.^ , qui est celle " Je suis ici la leçon du manuscrit D

deréditionlurqueelderéditiondeBoulac. et de fédition de Boulac.

' Je lis .iUjt , avec les mêmes éditions. " Ne comprenant pas la lin de l'hémis-

' L'anlichambredanslaquelle le maître liclie, je la laisse sans essayer de la tra-

d'une maison reçoit ses amis s'appelle la duire. skîfa. '■' Le inpt jj'I est une altération bar-

El-Baleki parait être le nom d'un baredeyl <JI. cheval. Je ne sais quel chef le poète vent " Je lis iU-^; , ave'c le traducteur turc

désigner ici. et l'édition de Boulac.

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