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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/150

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BRASSÉE DE FAITS

tient au monde distingué, mais voici ce qui lui est arrivé quand même, à Mamzelle Camille, qui aime tant fesser les autres, mais qui ne veut rien savoir quand on lui rend cela, même moitié moins fort…

Elle prétend qu’elle n’en a plus reçu, après onze ans, des fessées ?

Eh bien ! elle a du toupet ! elle en a eu une, d’abord à seize ans, devant Madame Henry, pour avoir été rencontrée avec un jeune homme. Elle en a eu encore une autre, à dix-neuf ans.

Pour la même raison. Mais, ce n’était pas avec le même jeune homme. Voilà la seule différence.

À dix-neuf ans, vous entendez ? à dix-neuf ans ! Et c’étaient, l’une et l’autre, des fessées tout ce qu’il y a de mieux, à ce qu’elle m’a dit elle-même.

Répétez-le lui, que je vous l’ai dit, vous verrez ce que vous la mettrez à feu !

Et la dernière fois surtout, elle ne l’avait pas volée.

Elle en resta marquée un mois !… Un mois !

Elle venait de perdre sa fleur d’oranger. Oui, à dix-neuf ans. Mais, elle, du fait d’un monsieur. Sa mère l’avait su par une amie qui, l’ayant rencontrée sortant de chez le type, était venue le lui dire. Elle l’avait rencontrée sur le palier où demeurait justement quelqu’un de connaissance. Et ma Camille fut forcée d’avouer. Il y avait un mois que cela durait. Deux fois par semaine.

Du reste, avec Madame Henry, sa mère l’ayant passée à la visite, impossible de nier.

Avec ses idées, elle ne pouvait pas lui pardonner cela,