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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/192

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BRASSÉE DE FAITS

Elle n’est pas mal. Grande, châtaine, mais malgré sa coquetterie, malgré son faux chic, un air voyou de Parigote des faubourgs. Bien faite, pas de poitrine. Et déhanchée, tortillant le derrière en marchant. Moi, je n’aime pas cela. Du reste, le mauvais genre ne m’a jamais plu. Et je pensais déjà que ce n’est parce qu’une femme a de belles fesses qu’elle les doit tortiller exprès, en marchant d’une certaine façon, dénuée de tout naturel. Mais, elle, comme elle n’avait que cela de très bien, elle attirait l’attention là-dessus en faisant — et au-delà — le nécessaire pour cela.

Elle venait à trois heures, soi-disant pour aider Jane, pour le dîner ; car, je vous l’ai dit, Aurélie ne restait que jusqu’à midi.

Pour se mettre à l’aise, elle ôte sa robe et s’entoure d’un tablier blanc. Vrai, avec son visage vulgaire, elle avait raison de se mettre en bonniche. En-dessous, elle n’avait que sa culotte. Mais, avant de le mettre, ce tablier, elle faisait ses effets de derrière, moulée qu’elle était dans un pantalon fermé, tellement collant que ses deux fesses se dessinaient comme nues. Et d’une mousseline si transparente, que se voyait la couleur de sa peau en plus de la forme des fesses, de leur raie de séparation qui pour l’œil se traçait nette comme si le pantalon eût été de baudruche. Impossible pour une femme de pousser plus loin l’inconvenance, l’impudicité de ses dessous !

Et, elle, c’était une femme mariée ! Fallait que son mari fût un fier imbécile pour lui permettre de sortir avec