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MÉLIE

que maman n’avait contemplé en cette posture, mon derrière de fille s’offrait à Mélie pour sa joie…

Et pour la mienne aussi. Car ses regards déjà m’étaient une caresse et je devinais bien que ce serait pour rire qu’elle allait me fesser.

— Oh ! quel beau petit derrière ! Un vrai derrière de fille ! Je vais bien te claquer, mon petit gars ! je vas t’en donner une bonne, de fessée, mon mignon ! C’est que je la donne bien aux petits garçons, moi, tu sais ! je leur claque bien les fesses, aux petits garçons ! Et toi, mon joli, tu vas voir si je t’en fais bien sentir le goût ! T’en auras pas encore eu de comme ça des fessées !

La fenêtre étant fermée, elle pouvait claquer. Personne n’entendrait.

C’est ce qu’elle faisait.

Je n’en avais guère reçu jusque-là. Moi, c’est papa qui me fessait, plutôt que maman, et bien plus fort. L’année précédente encore, à la Noël, mais pas depuis.

La tête prise entre ses jambes, c’était affreux. Maman, elle, il y avait plus d’un an. Mais, pouvait-on appeler des fessées, celles de maman ? Vingt, vingt-cinq claques, tout au plus ! et dans mon lit, le soir, à mon coucher, étendu à plat sur le ventre, et elle, debout, à ma gauche appliquant froidement l’insipide correction ; puis, recouvrant vite du drap, un instant rabattu, ma peau à peine rouge qu’elle ne prenait pas même le temps d’inspecter.

Jamais, elle ne m’avait allongé sur elle.

Ici, avec Mélie, je me sentais autant qu’avec papa