Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/279

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
271
LETTRE II

besoin de vous garantir la parfaite véracité de ces communications, qui en elles-mêmes ne présentent rien d’extraordinaire, car à Paris même et dans toutes les grandes villes de France ou de l’étranger, on en peut voir tout autant.

C’est à Alexandrie que le fait se passe. Avec une excellente amie, nous sommes allées dans une maison discrète, comme ici il en est beaucoup. Là, on trouve ce que les touristes sont invités à venir contempler. D’abord, les ébats d’un homme du pays, bien choisi pour son physique avec une femme non moins belle. Tandis que le gaillard s’évertue, la femme qui reste impassible, (car ici une femme ne doit manifester aucune émotion) tend la main à l’assistance en répétant ce seul mot : « batchich », qui veut dire : pourboire.

Ensuite, on peut voir un joli adolescent, aux yeux d’almée aux prises avec un homme fait… Passons, quoique le spectacle en vaille la peine.

Puis, une femme avec un âne… Passons encore, voulez-vous ? Ce n’est pas pour vous conter ce à quoi tout le monde averti s’attend, en Égypte, que je vous écris ; non, c’est pour vous apporter ma modeste contribution à la monographie de la flagellation que vous avez entreprise en l’étudiant dans divers pays.

Or, voici ce qu’à ce sujet j’ai vu en Égypte :

Dans une maison analogue à celle dont je viens de vous parler, c’est encore avec mon amie que je suis. On nous a dit que, dans celle-là nous verrions des fessées et c’est pour cela que nous y avons couru.

Que voyons-nous d’abord ? Un monsieur d’âge moyen,