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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/315

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LETTRE V

un grand bonheur réside dans le fait de fesser et dans celui d’être fessée…

Il n’y avait plus pour moi aucun doute. J’étais, à présent, instruite du grand mystère. De ce jour, je cessais d’être une enfant. Désormais, toute vibrante, j’allais vivre pour cet idéal : fesser et me faire fesser. Fesser celles dont j’aurais fait choix et me faire fesser par elles. Désormais, je ne connaîtrais que ce double but.

Mais, maintenant que j’étais instruite du grand mystère à la fois double et un, quand donc, comme la mère entendue il y a deux ans, quand donc pourrais-je administrer à une gamine charnue une bonne fessée ? Quand donc, pourrais-je de la main d’une belle brune, pareille à celle que j’avais surprise à l’œuvre, ce matin, quand donc, pourrais-je moi aussi, recevoir cette bonne fessée qui, je le savais me rendrait si heureuse ?

Je n’avais pas encore connu une nuit aussi agitée que celle que je passai…

Le lendemain, au réveil, je brûlais encore de retourner au Bois.

Je décidai sans peine maman à regagner le même endroit ombreux. Je courus au fourré. Quelle déception ! Le lieu si bien choisi pour les jolis ébats était désert. Qu’avais-je donc espéré, dans ma fiévreuse insomnie ?

Je revis avec émotion l’herbe foulée à la place où, vautrée, le genou d’une amie appuyé sur ses reins, la brune, étalée, remuait ses belles fesses, avides de claques et de caresses… Je m’attardais là, à rêver… Avais-je été assez sotte, hier, de m’enfuir ainsi !