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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/34

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BRASSÉE DE FAITS

Elle avait des bras de toute beauté et que j’aimais à voir nus, selon son habitude. Je ne me lassais pas de les regarder, de les admirer, ses gros bras blancs de statue.

Si j’étais mince, surtout plus encore de corps qu’à présent, j’avais des jambes déjà, de bonnes cuisses, avec les mollets fins encore, mais des fesses, de bonnes fesses. C’est à partir de ce jour-là que j’y ai fait attention, que je les ai regardées, de plus en plus avec fierté. Une bonne paire tout à fait. Pour la fermeté, c’était déjà irréprochable, cela j’en réponds, car je ne tardai pas à être fixée là-dessus.

À mon arrivée dans sa chambre, en train de draper le sien — de chapeau — elle me dit :

— Vous arrivez bien : je m’apprêtais à corriger la petite. Mais, j’attendrai que nous ayons pris le café.

Oh ! le café ! c’était la règle. Elle m’en offrait une tasse, chaque fois. Je l’adorais, elle aussi, et elle le faisait dans la divinité.

Sur un guéridon, il mijotait dans une cafetière russe. Elle le sert, nous ne nous pressons pas, nous le sirotons et, ce jour-là, il me semble meilleur encore, si possible.

Après un court débat sur la garniture, cerise ou souci la voilà qui reprend :

— Oui, je me préparais à lui donner la fessée.

Sur le moment, je parais surprise. Souvent, je l’avais entendue, à chaque visite, peut-être bien, la menacer d’une fessée ; mais je prenais cela pour une menace illusoire et vaine, un de ces propos en l’air, de ces cli-