Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
29
LE COUP DE FOUDRE

Vlan !… elle s’abat avec un bruit éclatant, qui désormais sera le plus agréable de tous ceux qui tinteront jamais à mon oreille.

Sous la claque qui semble l’avoir cinglée vivement, Renée a sauté en l’air, sur les genoux qui la soutiennent et elle n’arrête pas de sauter maintenant, car les claques non moins vives qui tombent en pluie se succèdent sans interruption.

Oh ! qu’elle se démène ! Qu’elle les fait aller, ses fesses, ses belles petites fesses dans l’incroyable agitation de ses jambes, bien à l’aise pour les mouvoir, dans cette position ! Que c’est joli à voir, une fessée ! que c’est joli !

Mais, cela n’a pas l’air de faire grand mal. Les contorsions de Renée le démontrent. On dirait plutôt qu’elle se fait un jeu de gambader.

La mère ne cesse de me regarder. Quand, quittant une demi-seconde le derrière tressautant qui m’enchante, mes yeux se lèvent, ils rencontrent les siens, toujours. Ma joie les amuse et leur plaît, car ils sont joyeux, eux aussi.

Mais, Madame Mary s’arrête de claquer. Je crois que c’est fini. La scène m’a charmée positivement et, de nul autre spectacle, je n’ai encore été aussi remuée.

Je me suis trompée. Cela ne fait que commencer, au contraire. Cet arrêt n’est qu’un entracte, pendant lequel la main qui vient de fesser, aidée de l’autre qui retenait la mignonne, s’occupe pour donner plus d’intérêt encore et maintenant toute sa beauté au spectacle qui ne tardera guère à continuer.