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BRASSÉE DE FAITS

photos des albums. Fessées d’enfants, fessées de femmes, fessées d’hommes. Quelques-unes épouvantables !

Tous les modes et à tous les degrés, je les supportais merveilleusement. J’étais un numéro ! Jamais Mary n’avais rien vu de comparable à moi, parmi tant de jeunes filles, de jeunes femmes, fournies par elle ou rencontrées là, amenées par la mère Honoré ! Et Dieu sait si, depuis deux ans, il lui en passait par les mains à Mary ! Quel livre vous pourriez écrire, des scènes avec Mary et moi ! et aussi des scènes avec quelque poule ou quelque grande môme en supplément ! Mais ceci n’arriva que plus tard.

Je l’aimais tant, la fessée ! et j’aimais tant Mary !

Je restai plusieurs mois sans le connaître, son généreux ami. Mais, vint un jour où elle me montra son portrait et, désormais, je les vis toujours, ses photos, soit chez elle, soit rue Marbeuf, où elles présidaient aussi à nos ébats. C’était un homme de cinquante ans. À bout de résistance, j’acceptai de lui être présentée.

Bref, dorénavant, il ne se cacha plus, et, dans nos réunions, j’étais la plus heureuse des trois. Mes mensualités toujours en augmentant, me fournissaient le moyen de m’habiller comme je le voulais être. J’avais, dès le premier jour, emporté quelques pages tapées d’une statistique sur le rendement des mines dans le Royaume Uni et ses dépendances, spécimen supposé de mon genre de travail sous la dictée d’une dame, doctoresse-ès-sciences, l’amie intime inventée par Mary. Documents d’une importance extrême et confidentiels suprêmement.