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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/81

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LA DERNIÈRE DE GABY

Angèle et Léocadie, mes aînées, l’une d’un an, l’autre de deux, que de fois leur vis-je claquer les fesses, car, pour leur faire honte, leur mère appelait la mienne, qui m’emmenait. Eh bien ! c’était aussi une buveuse de café ! Est-ce cela la cause, je ne peux pas dire, mais cela contribuait à les rendre irritables, et au moindre prétexte, à leur donner l’idée de lever la jupe de la gosse à leur portée.

C’est si vite fait, surtout que des culottes, il n’y en avait pas toujours quand on restait à la maison. Tandis qu’à l’école la règle veut que les filles en mettent et de fermées.

Mais, ce n’est pas cela qui eût rien empêché. On baisse une culotte facilement. À preuve les jours où nous en portions, les jours de classe ou les dimanches, par exemple.

À l’école d’abord, la culotte ne servait de rien. La maîtresse, dont je vous ai parlé déjà, Mademoiselle Delcroix, s’en chargeait de les rabattre, les culottes fermées. Une native du pays, celle-là, d’une famille de Givonne.

Une vieille fille de trente-cinq à quarante ans, de mon temps. Tous les jours, trois fessées et quelquefois quatre. Des bonnes ? Oh ! oui, et on les sentait. On en restait les fesses rouges. Il y a de belles filles par là : ce n’était jamais les moches qui en recevaient. Cela, je l’ai remarqué et depuis que j’y pense sérieusement, en connaissance de cause, je repasse en revue les élèves corrigées le plus, c’est toutes les jolies, les bien bâties, celles qui avaient de belles fesses.

Me trouvant du nombre, je les collectionnais, les fessées.