Aller au contenu

Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/83

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
75
LA DERNIÈRE DE GABY

l’avait décidé. Certains jours, plus rosse que dans d’autres, elle vous claquait d’une manière spéciale : une dizaine de claques sur une fesse, une dizaine de claques sur l’autre et toujours ainsi jusqu’à la fin. Oh ! que cela fait mal, la fessée administrée ainsi ! Combien plus que si les claques frappent tour à tour les deux fesses, l’une après l’autre !

Elle le savait, la rosse ! et elle réservait ces fessées-là aux fautes graves ou à celles des élèves qu’elle appelait les « fortes têtes » ou bien qu’elle ne gobait pas.

Tenez, il y en avait une qui ne voulait rien savoir quand il s’agissait d’être corrigée et qui résistait, oh ! mais alors, je ne vous dis que cela ! Quand son tour venait, moi, je me faisais du bon sang. Rien ne m’amusait plus.

Il lui fallait bien deux, trois minutes pour y arriver, à mademoiselle Delcroix ; mais, elle en venait à bout, comme des autres. C’est Marie que se nommait la gosse. Une grande brune, un vrai garçon, qui jouait toujours avec les gars, grimpait aux arbres et qui avait le coup pour lancer des pierres loin et avec adresse. Personne comme elle pour les ricochets ; c’est elle qui sautait le mieux, avec et sans élan. Un garçon manqué. Pourtant, bien de son sexe, puisque, à treize ans, elle en savait long. Elle est à Paris maintenant, je l’ai rencontrée, il y a six mois : elle tient un bar avec un ami, à Levallois.

Eh bien, en dernier, elle en recevait ! Un jour sur deux, les trois derniers mois. Juste de mon âge, avec elle aussi, pour Mademoiselle, c’était une belle paire de fesses à claquer. Avec son entêtement, cette Marie, répon-