Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/144

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Mais tu ne l’achevas pas, ô Polydeukès, habile au ceste, bien que vainqueur ; et il te jura par un grand serment, attestant son père Poseidaôn du fond de la mer, de ne plus être désormais et volontairement dur aux étrangers.

Donc, je t’ai chanté un hymne, ô roi ! Maintenant, je te chanterai, Kastôr Tyndaride, rapide cavalier, habile à brandir la lance et couvert d’airain !

Les deux fils de Zeus entraînaient les deux filles de Leukippos, qu’ils avaient enlevées ; mais leurs fiancés, les deux fils d’Apharéos, Lynkeus et le robuste Idas, les poursuivaient ardemment. Parvenus au tombeau d’Apharéos, tous quatre sautèrent des chars, alourdis par le poids des lances et des boucliers concaves. Alors, Lynkeus dit d’une voix haute, du fond de son casque :

— Insensés ! pourquoi ce combat ? pourquoi, les épées nues aux mains, faites-vous injure aux fiancées d’autrui ? Leukippos nous a depuis longtemps fiancés à ses filles que voilà, et nos serments sont prononcés ; mais vous, au mépris de cette alliance jurée, vous avez, avec des bœufs et des