Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/157

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Et cet homme, ton fils, héros large de poitrine, plus fort que toutes les bêtes féroces et que tous les hommes, montera dans l’Ouranos qui soutient les astres. Il lui sera donné d’accomplir douze travaux, et d’habiter ensuite les demeures de Zeus, laissant sa cendre mortelle au bûcher trakhinien.

Et ces mêmes Immortels le nommeront leur gendre, qui ont envoyé ces monstres, sortis des cavernes, pour le dévorer dans son enfance. Et le jour viendra où le loup qui grince des dents épargnera le faon au gîte. Mais, ô femme, aie du feu prêt sous la cendre, fais préparer du bois sec de genêt épineux, de paliure, de ronce ou de chardon que le vent secoue. Brûle ces deux dragons sur ces branches sauvages, au milieu de la nuit, à l’heure où ils ont voulu dévorer ton enfant ; et, dès l’aube, qu’une de tes servantes, ayant ramassé leurs cendres, les porte sur le fleuve, au delà des frontières, et les disperse sur les roches élevées. Puis qu’elle revienne sans se retourner. Mais d’abord, purifiez la maison par le feu et le soufre ; arrosez-la d’eau pure et salée, selon le rite, et sacrifiez au très-haut Zeus un porc mâle. Ainsi