Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/21

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Va vers l’Ida, où le montagnard Adonis fait paître de belles brebis.

Commencez, Muses chères, commencez un chant bucolique. — Cherche de nouveau Diomédès et dis : — J’ai vaincu le bouvier Daphnis, combats encore contre moi.

Commencez, Muses chères, commencez un chant bucolique. — Ô loups, ô chacals, ô ours, qui habitez les cavernes des montagnes, adieu ! Vous ne reverrez le bouvier Daphnis ni dans les forêts, ni dans les bois, ni sous les feuillages sacrés. Adieu, Aréthoisa, et vous, fleuves, qui versez vos belles eaux de la hauteur du Thymbris !

Commencez, Muses chères, commencez un chant bucolique. — C’est l’adieu de ce Daphnis qui faisait paître les vaches en ce lieu, qui abreuvait ici les taureaux et les génisses.

Commencez, Muses chères, commencez un chant bucolique. — Ô Pan, Pan ! soit que tu hantes les longues cimes du Lykéos, soit que tu habites le grand Ménalos, viens en Sicile, abandonne le tertre d’Hélika et la haute tombe du petit fils de Lykaôn, admirée même des Bienheureux.