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ODE XXVIII
Sur son hétaïre.


Ô peintre excellent, roi de l’art rhodien, peins mon hétaïre absente, telle que je vais la décrire.

D’abord, peins ses cheveux souples et noirs, et, si la cire le permet, fais-les parfumés d’essences.

Sous sa noire chevelure fais son front d’ivoire ; et, ses sourcils bruns, ne les sépare ni ne les confonds, mais qu’il n’y ait entre eux qu’un étroit espace.

Que ses yeux soient pareils à du feu, glauques comme ceux d’Athéné et humides comme ceux de Kythéré.

Peins son nez et ses joues avec du lait mêlé à des roses.

Que sa lèvre soit persuasive et appelle le baiser.