Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/95

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thyonikhos.

Voilà donc pourquoi tu es maigre et tu portes une barbe longue et une chevelure négligée ? Tel était ce Pythagoricien qui vint me voir dernièrement, pâle, les pieds nus, et se disant Athénien. Lui aussi était sans doute amoureux, mais c’était, je crois, de farine cuite au four.

aiskhinès.

Tu te moques à ton aise, mon bon ! Mais la belle Kyniska m’outrage, et j’en deviendrai fou furieux quelque jour, sans qu’on y prenne garde. Il s’en faut déjà d’un cheveu.

thyonikhos.

Tu es toujours le même, cher Aiskhinès, irascible, et ne pouvant supporter que les choses ne soient à ton gré. Mais enfin, parle ; qu’y a-t-il de nouveau ?

aiskhinès.

L’Argien et moi, Apis, le maître d’équitation thessalien, et le stratiote Kléonikos, nous dînions