pas manqué d’y venir, mais je ne m’étais engagé que sous condition. »
— « C’est la vérité, s’écria Sandford, car j’étais présent lorsqu’il a dit que cela dépendrait de miss Fenton. »
— « Et miss Fenton, avec son humeur mélancolique, dit miss Milner, a préféré de rester chez elle ? »
— Humeur mélancolique ! » répéta Sandford ; elle a beaucoup d’enjouement, — et je crois qu’elle n’a jamais été plus gaie que ce soir, milord ? »
Milord ne dit pas un mot.
« Pardon, M. Sandford, dit miss Milner, je n’ai prétendu faire aucune réflexion sur l’humeur de miss Fenton, mais seulement blâmer le goût qui la porte à rester chez elle. »
— « Je pense, répliqua Sandford, qu’on pourrait, avec plus de justice, blâmer celles qui préfèrent d’être toujours dehors. »
— « Mais au moins, mesdames, dit milord Elmwood, j’espère que vous avez pu vous passer de moi ; car vous aviez, à ce que je vois, un cavalier avec vous. »
— « Oh ! oui, et même deux, » répondit le fils de lady Evans, jeune homme qui sortait du collège, et que miss Milner avait mené avec elle.
— « Comment, deux ? » demanda milord Elmwood.
Pas un mot de réponse, ni de miss Milner, ni de miss Woodley.
— « Mademoiselle, dit le petit Evans, vous connaissez ce beau jeune homme qui vous a donné la main jusqu’à votre voiture, vous l’appeliez milord. »
— « Oh ! il veut parler de lord Frédéric Lawnly, » dit négligemment miss Milner, quoiqu’en rougissant de confusion.