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Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/77

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CHAPITRE X.


M. Sandford, témoin de toutes les peines que causait à son ami la conduite de sa pupille, et persuadé qu’elle ne se réformerait jamais, conseilla à Dorriforth de la marier le plus tôt possible, et de remettre en d’autres mains le soin d’une personne si dangereuse. M. Dorriforth convint de la sagesse de cet avis, mais il lui représenta combien il était difficile de faire agréer aucun amant à la jeune Miss, qui avait déjà refusé sir Edward Ashton et beaucoup d’autres.

« Ne doutez point, s’écria Sandford, ne doutez point que son cœur ne soit engagé ; mais il est à propos de savoir quel est l’amant préféré. » Dorriforth croyait le connaître, et il nomma lord Frédéric, mais en avouant qu’il n’avait que des soupçons et nulle déclaration positive de la part de Milord ni de sa pupille.

« Eh bien ! emmenez-la avec vous à la campagne, répondit Sandford, et si Milord ne la suit pas, ce sera une preuve que vos soupçons ne sont pas fondés. »

— « Il ne me sera pas facile de déterminer miss Milner à quitter la ville, dans le moment où Londres est le plus brillant. »

— « Vous pouvez du moins l’essayer, répliqua Sandford, et si elle marque trop de répugnance à s’en éloigner à présent, fixez votre départ à l’automne prochain, et soyez ferme dans votre résolution. »

— « Mais l’automne, répondit Dorriforth, est le temps