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Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/142

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jatty tapqač ädi, die chrnesische Karawane hat ihre berühmhten, werthvollen Waaren verbreitet»; toutefois cette question mériterait d'être traitée de plus près. —

Tûpûi, le Thibet, Thibétain = ouig. Tübüt, Klaproth, Spr, u, Schr. d. Uig., p. 18. — Apar Apurym (v. p. 24f), peuples inconnus (chin. A-pa, Journ. asiat.y 6e sér., III, p. 499, 529 ? ou bien = ifiaçeg, Théophyl. Simoc, 1. c, différents des Avares d'Europe?) —

Qyrqys, les Kirghiz. Les Chinois appelaient les Kirghiz ou leurç ancêtres de différents noms: Kicn-kouen (d'après la rivière Kien, Kern, voir plus bas), Kie-khou ou Kiko (KhitkouU p. 61), Hiakiasze (Hakas) ou Kiè-kiasze, plus tard, du temps des Mongols, Ki-liki-sze. Nous trouvons en grec Kherkhis dans MÉNANDRE Protector (C. MOller, Frnym. histor. Grœc , IV, p. 228: tov de ZrifiCLQXOv ^oi ^SQajzcuvf} ètifirjoe ôoQuxXcojq}, îJ de rjv èx t&v Xeyoftévoïv XeQxlç)' Si peut-être les Kirghiz, ou la population primitive du pays des Kirghiz, n'ont pas été de prime abord de race turque, il faut pourtant que dès ce temps-là ils soient devenus essentiellement Turcs ils habitaient principalement sur les rives du haut lénisséi (Kern et Kemtchik) et s'étendaient au sud jusque vers les monts Tangnou. En général, ils savaient se tenir indépendants des Tou-kioue; mais, peu après le milieu du Ville siècle, ils furent défaits par les Ouigours. Après avoir repris force, les Kirghiz renversèrent à leur tour l'empire ouigour en 840. Voir Visdelou, p. 78 et suiv.; W. Schott, liber die û^hten Kiryisen, dans Philol. u. hist. Abhdlg. d. Berlin Akad 1864. p. 429 et suiv ; Radloff. /w^^ Sibirten, I, 1884, p. 186 et suiv., 181 et suiv., 209; Bret- schneider, 1. c, I, p. 101, note 262, p. 241; Devéria, dans Inscr. de l'Orkhon, p. XXXVII, note 28; Klaphoth, Tableaux historiques, p. 170.

Quryqan, les Kourikans, évidemment la même chose que le Koulikan ou -han des Chinois, suivant l'indication, une horde des Ouigours, Houi-ho, et habitant au nord(?) du lac Baïkal. Voir Deguignes I, 2, p. lix et suiv.; Vis- delou, p. 76 et suiv ; Radloff, Ans Sib., I, p. 133 et suiv. (où cet auleur les identifie aux Yakoutes de nos jours?) et Das Kudaiku Hifik, p. LXIll; Bret- SCHNEIDER, I. C, 1, p 24, uole 42. — Ici, comme en d'autres cas, le nom de nombre trois, placé devant (l'vquryqan, les Trois- Kourikan) indique en com- bien de tribus ou familles le peuple était divisé. —

(Otuz-)tatar, les (Trente- [tribus des]) Talars (de même I E 14, mais H E 34, iitquztatar, les NeufTatars), nom bien connu que nous rencontrons ici pour la première fois dans l'histoire Dans la littérature chinoise, Taia se présente au commencement du IX*- siècle. C'est aux Mongols ou plutôt à une de leurs tribus que revient cette dénomination, et non h aucun peuple de race turque Il faut bien qu'alors encore les peuples mongols aient occupé un territoire as.sez limité, à ce qu'il semble, à l'est et au sud-est du lac Baïkal et des monts la- blonnoï jusque vers les monts Khingan, à peine plus avant vers le sud que dans les environs de la rivière Kéroulon. Les Tatars que mentionnent les ins- criptions, semblent avoir avoisiné. vers l'ouest, les Ogouz ou Ouigours (comp. note 22) et, vers l'est, les Kitaï. Voir Ki.ai»roth, Asia polyyloUa, p. 202 et suiv.; Schott, AI teste Nachrichten rnn Monyolen und Tatarvn, dans Abhand. d. Berlin. Akad., a. d. .1. 1845, p. fr^tô et suiv.. surtout p. i4>8 et suiv. —